MA PRATIQUE

Madame C - 35 ans - Entre exigence et culpabilité

Madame C vient me voir car elle se met beaucoup de pression dans son quotidien. Elle établit des listes des choses qu'elle doit faire et s'en veut lorsqu'elle n'accomplit pas ses objectifs dans les temps. Elle est très exigeante envers elle-même et dit se sentir très souvent oppressée, stressée car elle a la sensation que ça n'est jamais assez, qu'elle-même n'est "pas assez". Elle se sent de plus en plus aspirée dans ce tourbillon d'exigence, de devoir et de pression. 

En questionnant Madame C sur ses ressentis, il en ressort qu'elle a toujours l'impression de devoir prouver des choses et que ceci est en lien avec sa famille au sein de laquelle elle a la sensation de ne jamais avoir eu de place. En avançant plus encore dans l'analyse des ressentis profonds de Madame C, cette dernière prend conscience que ce problème de place est aussi relié au mérite; elle ressent devoir "mériter sa place" et plus largement "mériter de vivre". La problématique de Madame C est donc liée à sa valeur, au fait qu'elle se croit, pour une raison encore inconnue, obligée d'en faire toujours plus pour mériter de vivre. Pour cette séance, nous fixons donc l'objectif suivant: "Je m'accueille et m'accepte telle que je suis et je prends ma place en toute sécurité". 

Après une induction, Madame C, qui est alors en état modifié de conscience, se retrouve à l'état d'embryon dans le ventre de sa mère, près d'un autre embryon. Madame C découvre ainsi qu'elle a vécu les 3 premières semaines de son développement au côté d'un jumeau. Elle décrit cette relation gémellaire comme parfaite, symbiotique. Mais la vie s'échappe très vite de ce jumeau et pour Madame C, c'est la panique : peur de mourir à son tour, sentiment d'abandon et surtout culpabilité car Madame C est convaincue d'avoir tué son jumeau en prenant toute la nourriture. In utero, elle installe donc la croyance qu'elle est égoïste, monstrueuse et de ce fait qu'elle ne mérite pas de profiter de la vie et d'y prendre véritablement part. Elle mettra donc en place très tôt dans sa vie diverses stratégies de punition et de survie : être parfaite, être constamment sur la brèche pour ne pas relâcher au risque de mal faire (et de "faire mal" ...) ou de ne pas en faire assez. Au fil de la séance nous déconstruisons ensemble croyances et stratégies. Madame C - embryon a besoin de comprendre enfin qu'elle n'y est pour rien dans la mort de son jumeau afin que la culpabilité cesse de résonner dans la vie de Madame C- adulte, A la fin de la séance elle se sent soulagée, plus sereine et dit se sentir véritablement délivré d'un poids. Au cours des semaines suivantes, Madame C me rapporte se sentir beaucoup plus légère et à l'écoute de ses besoins. Son niveau d'exigence à grandement baissé et elle réalise ses tâches sereinement, sans stress. Elle se sent plus posée et encline à profiter de la vie.

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Madame V - 54 ans - Les blessures d'injustice et de rejet

Madame V prend rendez-vous afin de comprendre pourquoi elle se sent très souvent en colère. Elle m'explique entrer régulièrement en conflit avec son entourage et essentiellement avec les femmes, ceci lui procurant beaucoup de culpabilité suivie généralement d'une période de déprime. Nous entrons directement en séance pour aller retrouver l'origine de cette colère. Une fois Madame V en état de conscience modifiée, je l'invite à accueillir une scène de sa vie en lien avec sa colère. Elle me décrit alors une scène conflictuelle avec sa chef de service. J'aide Madame V a exprimer et affiner ses ressentis dans cette scène et je lui propose d'accueillir une scène plus ancienne encore en lien avec ces mêmes ressentis. Elle se retrouve alors à l'âge de 17 ans. Elle est rentrée de l'école et prend un goûter en regardant la télévision. Sa mère entre dans la pièce et lui reproche son oisiveté en la menaçant de la mettre à la porte précisant qu'ainsi "ça fera de la place pour d'autres !". Madame V ressent alors une vive émotion de colère liée au sentiment d'injustice que font naître les reproches de sa mère. En descendant un peu plus dans ses ressentis, elle entre également en contact avec la tristesse qui se cachait derrière cette colère, tristesse liée au sentiment d'être de trop, d'être un fardeau pour sa mère et plus largement, de ne pas se sentir écoutée. S'ensuivra la phase de libération émotionnelle et l'installation d'un nouveau programme interne nourri de justice, d'accueil et d'écoute. Madame V reprendra rendez-vous la semaine suivante précisant avoir ressentie une libération suite à cette séance. On voit bien ici que la problématique de Madame V renvoie aux blessures d'injustice et de rejet mais elles ne sont pas apparues suite à cette seule scène avec sa mère. Cette séance est une première pierre ôtée à l'édifice de ses blessures et il faudra encore à Madame V remonter le temps, lors d'une autre séance, pour en contacter l'origine (rejet de sa mère à l'annonce de la grossesse). N'oublions pas que notre inconscient respecte nos capacités psycho-émotionnelles, notre sensibilité. En cela, il peut prendre plus de temps pour nous ouvrir les yeux en douceur.

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Madame L - 61 ans - Insomnie et émotions

Madame L vient en séance pour une problématique de sommeil. Elle ne dort que 3 ou 4 heures par nuit et se sent complétement épuisée car cela dure depuis un certain temps déjà. Elle précise que ses problèmes de sommeil ont débutés après la séparation avec son ex mari. Seule avec ses enfants et n'ayant pas travailler depuis plusieurs années, elle a du assumer la vie quotidienne dans un stress permanent. Après m'être assurée qu'elle avait bien consulté des professionnels de santé pour voir si ses troubles n'avaient pas une origine physique, nous fixons l'objectif de retrouver un sommeil de qualité. Je propose ensuite à Madame L de me relater brièvement les évènements importants ou douloureux qui ont jalonnés sa vie jusqu'ici. Elle évoque essentiellement ses relations conflictuelles avec sa mère et son ex mari. Je remarque que ces deux relations présentent des caractéristiques communes relatives à l'abus de pouvoir et à l'humiliation. Je décide donc d'utiliser le Traitement Hypnotique Alternatif qui permet de retraiter l’information traumatique par des mouvements alternatifs (technique proche de l’EMDR). Madame L a vécu beaucoup de stress et un certains nombre de chocs émotionnels liés ces deux relations. De plus, après la séparation avec son ex mari, comme elle l'a relaté en début de séance, elle s'est beaucoup inquiétée pour son avenir et celui de ses enfants, se retrouvant ainsi dans un état d'hypervigilance quasi permanent. Je postule donc que cette accumulation a, au bout d'un certain temps, engendré des problèmes de sommeil.. Après la deuxième séance, Madame L commencera a retrouver un sommeil récupérateur. Il faudra deux autres séance pour consolider cette belle évolution.

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Les exemples rapportés ici sont réels et retranscris avec l'accord des personnes concernées.